dimanche 22 septembre 2013

Macrocosmos



Pitch || Réalisons un machinima, une performance artistique, dans le but de communiquer au spectateur une réflection sur le thème de la Ville, par des moyens de détournements du gameplay et de son usage prescrit dans le leu vidéo.




Scénario || Varen Daurr et Jader Okarr sont des anthropologues intergalactiques.
Ils voyagent de planète n planète à la découvertes de peuplades autochtones pour étudier des milliers de cultures et d’usages et classifier leurs trouvailles au sein des GAC, les Grandes Archives Cosmiques.
Leur expédition les conduit sur une petite planète du système Skarra, un lieu de désordre et de désolation, qui semble uniquement habité par des drones et diverses machines.
En parcourant des cités en ruines, ils vont s’efforcer de saisir l’histoire de cette planète et comprendre les us et coutumes des précédents habitants de ces métropoles désertes.
Tels nos archéologues actuels - mais à une échelle complètement différente de la notre - nos deux spécialistes étudieront les cités de la planète. Lors de leur visite dans un Londres où seuls quelques véhicules robotisés tracent les routes, pataugeant dans la Tamise, et voulant franchir un pont faisant barrage sur leur chemin, l’un d’eux rate son envol et détruit l’édifice. Confus de leur méprise, les deux compères décident de prendre la fuite, avant l’arrivée hypothétique d’un quelconque gardien de ce sanctuaire. Leur perception de l’environnement sera tout autre que la notre, découlant sur des conclusions qui sembleront absurdes et farfelues de prime abord. Cependant, Varen et Jader sauront saisir, de part la mélancolie des décors, de part la puissance des monuments quasi-divins, l’épouvantable fin de cette civilisation, mais aussi l’incroyable inventivité des autochtones pour construire de telles merveilles. Détournement || Godzilla Unleashed (2008)est un jeu de combat sur Wii où vous dirigez de gros monstres qui se battent entre eux - des Kaijus, des créatures issues du folklore japonais, apparus dans les années 50. Ils sont synonymes de la réaction de la Terre contre les dommages que lui infligent les hommes. Au casting, Godzilla, Rodan ( dans notre Machinima, en l’occurence ) pour un total de 18 créatures. Au coeur de différentes villes, vous devez battre vos opposants, démolir de arènes de jeu ou détruire un maximum de bâtiments.
Le jeu Godzilla Unleashed est utilisé comme support de notre histoire.
Le Monstre n’est plus l’envahisseur qui détruit la cité ou qui se bat contre d’autres monstres - but premier gameplay - il devient le pacifique visiteur du futur qui découvre notre planète pour la première fois.
Son regard détaché sur notre civilisation nous ouvre un nouveau champ de compréhension de notre culture architecturale et des modes de vie qui en découlent.
L’objectif devient, a contrario du but initial, d’éviter de détruire la ville ; à l’instar des archéologues qui prennent toutes les précautions lors de la fouille d’une cité ou d’un tombeau, nos gentils monstres prennent toutes les précautions pour ne rien démolir, et sauvegarder un environnement fragile. De l’humanité, seuls restent les monuments architecturaux, les espaces publics, le mobilier urbain … qui se révèlent miraculeusement entretenues par les robots, uniques machines mobiles ayant résisté à une éventuelle catastrophe ou autodestruction de notre civilisation. La difficulté à été de réaliser des prises de vues des deux monstres in-game et d’évoluer dans un décor réalisé pour être détruit. Ce qui finit par arriver, offrant un ressort fortuit à l’histoire, ajoutant une note humoristique où les deux pachydermes , embarrassés par leur gigantisme, marchent par mégarde sur les reliefs de la métropole. Le jeu de combat perd alors son aspect guerrier pour revêtir un aspect RPG ( rôle playing game ) autour d’un sentiment dramatique sous-jacent.
Et intention || Quelle est l’histoire de ces villes en ruines ?
Supposons que les hommes ont de plus en plus joué aux jeux vidéos au fil du temps.Nouvelles technologies, nouvelles insertions de plus en plus réalistes dans un monde virtuel…
Auraient-t-ils confondu fiction/virtualité et réalité au point de détruire leur planète ? Se sont-ils abandonnés à l’amour du jeu au point de ne plus subvenir à leur besoins primaires et de se laisser dépérir ?

Quelles seraient les conclusions de visiteurs futurs s’ils découvraient notre planète suite à une énorme catastrophe ?
Du point de vue de Varen et Jader, nous sommes des insectes sociaux vivant en groupes dans des “sortes de ruches”.

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